Eye of the Tiger Management aura de bonnes discussions avec Makhmudov

Frédéric Daigle, La Presse Canadienne
Eye of the Tiger Management aura de bonnes discussions avec Makhmudov

MONTRÉAL — Les dirigeants d’Eye of the Tiger Management comptent avoir une bonne discussion avec le poids lourd Arslanbek Makhmudov au cours des prochains jours afin de discuter avec lui de son avenir.

C’est qu’après avoir connu un départ fulgurant avec 18 victoires consécutives, Makhmudov (19-2, 18 K.-O.) vient de se faire passer le K.-O. deux fois à ses trois dernières sorties.

Le premier est survenu à Riyad, en décembre dernier, quand Agit Agbael a envoyé Makhmudov trois fois au tapis avant d’inscrire une victoire par K.-O. technique au quatrième round. Le Montréalais d’origine russe avait alors subi une double fracture à la main droite en plus d’une dislocation du pouce en début de combat. Makhmudov ne s’en est pas servi pour excuser sa défaite, mais il est évident que ces blessures l’ont grandement diminué.

Après une victoire contre Miljan Rovcanin, un adversaire qui ne fait pas partie de l’élite mondiale, Makhmudov a subi un deuxième K.-O. technique, paraissant de nouveau très mal face à un adversaire bien classé, l’Italien Guido Vianello.

Le médecin de la Régie des alcools, des courses et des jeux a stoppé l’affrontement quelques secondes après le début du huitième round en raison de son œil gauche trop meurtri pour continuer le combat, au cours duquel Makhmudov a mal paru.

Est-ce que le colosse de six pieds cinq, 260 livres est arrivé à la croisée des chemins? Ce n’est pas clair selon Camille Estephan, président d’EOTTM, et Marc Ramsay, son entraîneur.

«On a voulu laisser la poussière retomber et qu’il prenne soin de sa santé. Honnêtement, c’était horrifiant son visage après le dernier combat. Heureusement, il n’y a pas de fracture ni de blessure grave, a indiqué Estephan à La Presse Canadienne. Il fallait tout de même qu’il se remette de ce très dur combat.

«J’avais hâte que le combat finisse. Comme promoteur, je ne peux pas le faire, mais après le sixième round, j’espérais qu’on arrête le combat. C’est certain qu’en raison de sa grande puissance, un seul coup peut faire basculer le combat, mais il avait pris beaucoup de coups. C’était inquiétant.

«On va s’asseoir avec lui et évaluer le potentiel de ce qu’il peut faire d’ici les prochains mois, les prochaines années dans la boxe professionnelle. On veut premièrement s’assurer que sa santé est protégée. Il a pris plusieurs coups à son dernier combat. Dans les poids lourds, ça cogne dur. Dans cette division, c’est presque un sport différent.»

«On va s’asseoir avec lui dans les prochains jours et voir s’il a toujours envie, à 35 ans, de pousser ça et de défier le monde de la boxe, a pour sa part déclaré Ramsay. C’est lui qui aura la décision finale, mais il y a un bon debriefing à faire là.»

L’entraîneur n’est toutefois pas inquiété par l’état de santé de son boxeur.

«Ce n’est pas quand on atteint la limite qu’on doit y réfléchir. C’est plus du côté médical. Quand je suis persuadé qu’il n’y a plus rien à gagner et que du côté médical, (…) on commence à être inquiet, c’est là qu’on donne notre opinion au boxeur que c’est le moment de quitter. On n’est pas rendu là avec Arslanbek. C’est de voir s’il a encore envie de mettre les efforts nécessaires.»

Ramsay ne juge pas non plus que Makhmudov a été mal préparé avant de se frotter à l’élite de la division.

«Je pense que le chemin emprunté était bien dessiné. Il n’y avait pas d’écart trop grand entre ce qu’il a connu et les boxeurs qu’il a affrontés récemment. Maintenant, il est arrivé à un niveau où c’est plus difficile.»

Mbilli opéré avec succès

Le super-moyen Christian Mbilli a subi avec succès mardi une intervention chirurgicale mineure visant à retirer une excroissance osseuse au coude gauche.

L’opération devrait le tenir à l’écart du ring jusqu’au début de 2025.

Mbilli (28-0, 23 K.-O.) a signé une éclatante victoire par décision unanime des juges à sa dernière sortie, le 17 août, contre l’Ukrainien Sergiy Derevyanchenko. Le Montréalais d’origine française s’était toutefois dit insatisfait de sa performance après le duel, citant notamment une blessure à l’épaule gauche survenue au quatrième round.

Mbilli, qui détient les ceintures Continentale des Amériques du World Boxing Council et Internationale de la World Boxing Association, est premier aspirant au WBC, deuxième à la WBA, ainsi que troisième à l’International Boxing Federation et à la World Boxing Organization.

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