Leylah Annie Fernandez a bien hâte de jouer l’Omnium Banque Nationale devant les siens, à Toronto. Mais elle pense d’abord aux Jeux de Paris, où elle vivra sa deuxième expérience olympique.
«C’est un tournoi très spécial, qui ne vient qu’une fois chaque quatre ans, a-t-elle déclaré en visioconférence, mercredi. C’est une opportunité de représenter mon pays. C’est un grand honneur et on tente d’accommoder notre calendrier. Je veux gagner une médaille!»
La Québécoise, actuellement 25e au classement de la WTA, avait atteint le deuxième tour à Tokyo. Elle vise un plus long parcours à Paris, à la fois en simple et en double, où elle fera équipe avec l’Ontarienne Gabriela Dabrowski.
«Je n’ai pas vraiment pensé au double. J’aimerais quand même bien faire avec ‘Gabby’. On va prendre quelques jours d’entraînement pour voir ce qui fonctionne et fonctionne moins bien. Les fois où on a joué ensemble, à la Coupe Billie-Jean-King, ç’a bien été, mais ça fait longtemps. Je veux voir ce qu’on doit faire pour ramener une médaille à la maison.»
L’ajout du tournoi olympique complique évidemment la tâche aux joueurs et joueuses professionnelles, qui doivent déjà négocier avec un calendrier excessivement serré et chargé.
«Cette année, c’est une année très différente, a admis Fernandez. On doit ajuster davantage les entraînements. Mais ajuster l’horaire aussi. On a joué un peu moins de tournois.»
Ce qui sera le plus difficile pour elle, c’est le changement de surfaces. Après avoir joué sur la terre battue aux Internationaux de France, la Lavalloise a poursuivi sa saison sur le gazon. Elle devra maintenant retourner sur la terre battue, à Roland-Garros, lors du tournoi olympique, avant de passer au dur pour Toronto et le reste du calendrier de la WTA.
«C’est un défi très difficile pour le corps. Mais pour le moment, je discute beaucoup avec mon préparateur physique au sujet de ce qu’on peut faire pour se préparer à ce changement. Je veux jouer à Toronto; je ne veux pas manquer ce tournoi. On va tenter d’adapter les entraînements, peut-être alterner les entraînements entre la terre battue et le dur, pour que la transition soit plus facile.
«Quand je serai de retour à Toronto, l’objectif sera de faire une transition en douceur pour éviter les blessures. Je sais qu’on a fait le travail et je suis prête», a-t-elle assuré.
À Toronto, la Québécoise de 21 ans sera l’une des têtes d’affiche du tournoi, disputé du 4 au 12 août. Ce tournoi chevauchera la fin du tournoi de tennis des Jeux de Paris, puisque celui-ci s’étalera du 27 juillet au 4 août.
Pour Fernandez, le tournoi olympique se compare avantageusement à un Grand Chelem ou à un Masters 1000.
«Je dirais que c’est en haut (de la liste), avec un Grand Chelem ou un Masters 1000. C’est le même niveau: 64 joueuses y participeront. Ce sont les meilleures de chaque pays, parmi les meilleures au monde. La compétition sera très relevée. Je pourrai voir où se trouve mon niveau», a indiqué la Québécoise.
Maintenant, si elle ne pouvait que gagner un seul de ces deux tournois, lequel choisirait-elle?
«Je n’ai aucune idée! C’est une question très, très difficile! Les Jeux ne reviennent que chaque quatre ans, alors j’aimerais les gagner. Mais l’Omnium Banque Nationale, c’est le premier tournoi auquel j’ai pu assister, rencontrer des professionnels. C’est très important pour moi», a-t-elle assuré.
En plus de Fernandez, la no 1 mondiale et tenante de cinq titres en Grand Chelem, Iga Swiatek, sera à Toronto, tout comme l’Américaine Coco Gauff et la Biélorusse Aryna Sabalenka. Toutes les joueuses du top-10, et 43 des 44 premières, sont pour l’instant inscrites au tournoi torontois.
La Canadienne Bianca Andreescu, championne en 2019, mais qui a glissé au 176e rang mondial après s’être remise d’une blessure, a obtenu un laissez-passer des organisateurs.
Le volet masculin de l’Omnium Banque Nationale, qui sera disputé à Montréal, commencera un jour plus tôt, le 3 août.
