L’ancien attaquant des Canucks et du Canadien Gino Odjick est mort à l’âge de 52 ans

La Presse Canadienne
L’ancien attaquant des Canucks et du Canadien Gino Odjick est mort à l’âge de 52 ans

MONTRÉAL — L’ancien homme fort de la LNH Wayne «Gino» Odjick, qui a porté le chandail des Canucks de Vancouver pendant huit saisons entre 1990 et 1998, est décédé à l’âge de 52 ans.

Le Canadien de Montréal, pour qui Odjick a évolué pendant 49 matchs entre 2000 et 2002, a indiqué sur Twitter avoir appris le décès de l’ex-joueur dimanche. «Merci pour tous les beaux souvenirs, Gino», a écrit le club montréalais.

Les Canucks ont également confirmé la nouvelle, qui avait d’abord été annoncée par la sœur de l’ex-attaquant, Dina, qui a écrit sur Facebook: «Nos cœurs sont brisés. Mon frère Gino Odjick nous a quittés pour le monde spirituel.»

Né à Maniwaki, Odjick a passé les huit premières années de sa carrière avec les Canucks, qui l’avaient repêché au cinquième tour lors de l’encan de 1990. Il a ensuite été échangé aux Islanders de New York en 1998.

Odjick a aussi évolué avec les Flyers de Philadelphie au cours de sa carrière de 605 matchs dans la LNH. Il a récolté 137 points, dont 64 buts, au cours de sa carrière, mais surtout, 2567 minutes de pénalité.

En 1994, il a été un élément clé de l’édition des Canucks qui s’est rendue en finale de la Coupe Stanley. Il a pris part à 10 matchs lors des séries éliminatoires, où les Canucks se sont inclinés en sept matchs lors d’une série finale robuste contre les Rangers de New York.

Celui qui a fait son séjour junior avec le Titan de Laval, dans la LHJMQ, avait annoncé en 2014 qu’on lui avait diagnostiqué une maladie rare en phase terminale appelée l’amylose à chaînes légères (AL).

«Premièrement, j’offre mes sympathies à la famille Odjick. Gino, c’est un gars qui a mérité tout ce qu’il a eu dans sa vie. C’est un gars qui était un travaillant», a mentionné l’entraîneur-chef du Canadien, Martin St-Louis, après le duel de son équipe face aux Rangers de New York au Madison Square Garden, dimanche en fin d’après-midi.

«Moi, je viens de Laval, Gino a joué pour le Titan de Laval, donc je suivais sa carrière un peu et il prenait soin de son équipe, peu importe dans quelle équipe il jouait. C’est décevant.»

Odjick a aussi beaucoup redonné à la communauté, notamment à Vancouver.

«Gino est devenu l’un des joueurs préférés du public dès son arrivée dans l’organisation. Il donnait toute son énergie lors de chaque présence sur la patinoire, mais aussi à l’extérieur de celle-ci», a souligné le président des Canucks, Francesco Aquilini, dans un communiqué.

«Il a inspiré de nombreuses personnes et était le parfait exemple de ce que doit être un joueur des Canucks. Sur une note plus personnelle, Gino était un ami à qui je pouvais me confier, quelqu’un sur qui je pouvais compter si j’avais besoin d’aide ou de conseils. Il nous manquera profondément.»

Les 2127 minutes de pénalité d’Odjick avec les Canucks représentent toujours un record d’équipe.

Le vice-président des opérations hockey des Canucks et ancien coéquipier d’Odjick, Stan Smyl, a décrit son ami comme un homme passionné, gentil et drôle, qui pouvait semer le bonheur autour de lui, malgré son rôle parfois difficile.

«Il était un ami pour moi et c’était une personne très spéciale, a souligné Smyl. Le rôle qu’il avait en tant que joueur était le rôle le plus difficile à jouer au hockey et il l’a bien géré. Il était l’un des meilleurs coéquipiers avec qui je n’ai jamais joué.»

Smyl a ajouté qu’Odjick protégeait les vedettes de l’équipe, faisait bouger les choses au besoin et n’était jamais intimidé par les autres bagarreurs de la LNH.

«Son cœur était au milieu de tout ce qu’il faisait, tout le temps. C’était ça, Gino.»

Odjick a écrit une lettre ouverte aux partisans des Canucks après son diagnostic initial, dans laquelle il affirmait que le pronostic était qu’il vivrait encore quelques années, mais que les médecins l’avaient informé que la possibilité qu’il s’éteigne après seulement quelques semaines ou quelques mois était bien réelle.

Odjick était considéré comme un modèle par de nombreux membres de la communauté des Premières Nations. Maniwaki a d’ailleurs renommé son aréna en son honneur à l’été 2014.

La maladie cardiaque dont Odjick a souffert est extrêmement rare, selon des experts. Elle n’a pas de cause connue et est presque toujours mortelle.

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