MONTRÉAL — L’ancien défenseur Shea Weber, qui a été élu au Temple de la renommée du hockey plus tôt cette semaine, a admis qu’il ressent encore de la douleur, trois ans après avoir disputé son dernier match dans le circuit Bettman. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne gravitera plus dans l’univers de la LNH.
L’ex-hockeyeur âgé de 38 ans est revenu jeudi sur la fin de sa carrière sportive, qui s’est conclue sur une défaite de 1-0 du Tricolore contre le Lightning de Tampa Bay lors du match no 5 de la série finale de la Coupe Stanley, le 7 juillet 2021.
«Ça n’allait pas bien, mais ça n’était pas juste en séries éliminatoires. Ça remontait probablement à un an et demi avant cela. Et je sais que le calendrier n’était pas idéal, car il avait été condensé en raison de la pandémie de COVID-19», a d’abord mentionné Weber en visioconférence.
«Je voulais vraiment tenter ma chance, une dernière fois (de gagner la coupe Stanley), mais toute cette année-là… Je ne pouvais pas sortir du lit, je ne pouvais pas marcher. C’était très douloureux. Je ne veux même pas vous dire la quantité de médicaments que je prenais à cette époque pour enrayer la douleur. Puis, c’est devenu un cercle vicieux, car les bobos s’additionnaient», a-t-il poursuivi.
Le choix de deuxième ronde, 49e au total, des Predators de Nashville au repêchage de la LNH en 2003 a ajouté que sa situation s’était empirée «deux semaines après (la série finale de la Coupe Stanley en 2021), parce que l’effet des médicaments était en train de se dissiper et que l’adrénaline des séries éliminatoires était retombée».
C’est donc en quelque sorte pour cette raison que Weber n’a jamais véritablement dit «au revoir» de manière officielle aux partisans du Bleu-blanc-rouge, après en avoir été son capitaine de 2018 à 2021.
«Je n’étais pas dans un bon état d’esprit, a-t-il admis. Je n’étais pas en mesure de jouer depuis un an (en 2022), même si je continuais d’essayer d’effectuer mon retour au jeu. Mais les médecins et mon agent m’ont dit que je devais oublier ça, à moins que je sois prêt à perdre l’usage de mes jambes. Donc, ça n’allait pas. Je ne voulais pas parler à personne; ni à ma famille ni à personne. Je voulais juste me cacher dans un buisson et être seul.
«Mais je suis désolé, ça n’était pas mon intention (de quitter sans dire au revoir)», a-t-il ajouté.
Heureusement, la situation s’est résorbée, et même s’il admet qu’il ressent encore parfois de la douleur — «ça dépend de l’effort physique que je dois faire», a-t-il confié —, Weber entrevoit la suite de sa vie de manière beaucoup plus optimiste.
Après être passé du Canadien aux Golden Knights de Vegas en retour d’Evgeny Dadonov le 16 juin 2022, puis avoir été échangé des Golden Knights aux Coyotes de l’Arizona en retour d’un choix de cinquième ronde au repêchage le 22 février 2023, Weber estime qu’il est prêt à effectuer un retour dans la LNH.
C’est que toute la saga entourant le déménagement des Coyotes à Salt Lake City, et le fait qu’ils aient été rebaptisés l’Utah Hockey Club, pourraient lui offrir de nouvelles opportunités. L’ex-no 6 du Canadien a d’ailleurs indiqué qu’il compte se rendre bientôt à Salt Lake City pour discuter avec le directeur général de l’Utah Hockey Club, Bill Armstrong.
«Honnêtement, je ne sais pas trop quel rôle je pourrais jouer, mais c’est pour ça que je veux aller là-bas. J’ai déjà discuté quelques fois avec Bill, et je veux voir s’il y a un poste ou un rôle que je pourrais jouer pour aider l’équipe», a-t-il résumé.
Une chose est certaine, ça ne sera pas derrière le banc.
«Pour être franc, je ne me vois pas derrière un banc de la LNH. Je suis déjà très impliqué dans le hockey mineur avec mes enfants, a-t-il dit en s’esclaffant. Peut-être dans les coulisses, dans une autre fonction. On verra ce que l’avenir me réservera.»
Weber sera admis au Temple de la renommée du hockey à Toronto lors de la cérémonie d’intronisation le 11 novembre prochain.
