Le Canadien Michael Woods mène son attention vers le Grand Prix cycliste de Montréal

Daniel Rainbird, La Presse Canadienne
Le Canadien Michael Woods mène son attention vers le Grand Prix cycliste de Montréal

Michael Woods pensait que la fin était venue.

Plutôt, il remporte des étapes de Grand Tour et il est affamé d’un gros résultat à la maison.

Le cycliste de 37 ans d’Ottawa sera présent au Grand Prix cycliste de Montréal, dimanche. Il a récemment gagné une étape du Tour d’Espagne, même si une maladie en début de saison lui a causé des difficultés au Tour d’Italie et lui a fait considérer la retraite.

«Je pensais simplement que je vieillissais et que c’était pour ça que je n’étais pas aussi performant dans les courses, a déclaré Woods. Ça m’a vraiment freiné et m’a fait envisager de prendre ma retraite. Jusqu’à ce que je découvre ce qui se passait réellement.»

Woods s’est retiré de la Giro d’Italia en mai, après qu’une chute lui ait laissé de légers symptômes de commotion cérébrale. Des tests supplémentaires ont révélé qu’il luttait contre Helicobacter pylori, une infection bactérienne de l’estomac. Son équipe pense qu’il a contracté cette bactérie lors d’un camp d’entraînement en Afrique du Sud.

Après des mois de récupération, Woods, qui est devenu le troisième Canadien à remporter une étape du Tour de France l’an dernier, a triomphé lors de la 13e étape montagneuse de La Vuelta espagnole, le 30 août. Il s’agissait de sa troisième victoire en carrière en Espagne.

Le grimpeur de classe mondiale a placé cette victoire parmi ses plus grandes réalisations en carrière, compte tenu des circonstances.

«Être dans une position où j’envisageais vraiment d’arrêter, puis finalement retrouver la forme et travailler jusqu’au sommet du sport fut vraiment une sensation formidable, a noté Woods, qui a terminé 41e de la course sur route aux Jeux olympiques de Paris, le mois dernier. C’est quelque chose dont je suis vraiment fier.»

Avec une victoire d’étape en poche, Woods s’est retiré de la Vuelta avant la 17e étape et il s’est concentré sur la préparation pour Montréal, en tant qu’ajout tardif à la liste de départ.

La course est prévue pour dimanche, tandis que l’événement de Québec aura lieu vendredi. Les deux courses sont les seules épreuves nord-américaines du circuit mondial de l’Union cycliste internationale (UCI).

La course de Québec comprend 16 tours totalisant 201,6 kilomètres et 2976 mètres d’altitude, et convient parfaitement aux «puncheurs».

Pour sa part, la course de Montréal couvre 209,1 kilomètres sur 17 tours. Le parcours difficile à l’intérieur et autour du mont Royal comprend 4573 mètres d’altitude totale, ce qui le rend idéal pour les grimpeurs comme Woods.

«Une fois que j’ai pu remporter la victoire d’étape, l’équipe a su que je me déplaçais bien. Montréal a certainement été un objectif important pour moi dans ma carrière, soit d’obtenir un bon résultat là-bas, a exprimé Woods, dont le meilleur résultat à Montréal est une huitième place. J’ai simplement pensé que j’aimerais tenter ma chance, et l’équipe était enthousiaste.»

Woods, qui ne participera qu’à l’épreuve de Montréal, rejoint ses compatriotes Derek Gee, d’Ottawa, Hugo Houle, de Sainte-Perpétue, et Guillaume Boivin, de Montréal, dans le peloton. Les quatre cyclistes font partie de l’équipe Israel-Premier Tech.

Mais ils devront faire face à la rude opposition du triple vainqueur du Tour de France Tadej Pogacar, qui roulera pour la première fois depuis qu’il a remporté la Grande Boucle cette année.

«C’est le meilleur cycliste du monde. Ce sera une course très difficile, a soutenu Gee. Il sera le grand favori.»

Gee s’est classé 105e à Québec et 47e à Montréal l’année dernière, mais il attend plus de lui-même cette année, après avoir surpris le monde du cyclisme cette saison. Il a pris le troisième échelon au Critérium du Dauphiné, en juin, et le neuvième au Tour de France, en juillet.

«Je ne sais pas dans quel état sera ma forme pendant la seconde moitié de l’année, mais j’ai vraiment hâte de le découvrir, a insisté Gee, qui a terminé 44e de la course sur route des Jeux olympiques de Paris. Le public local donne toujours un gros coup de pouce aux performances.»

Houle, qui préfère la course de Québec, espère également faire mieux que ces dernières années. Le vainqueur d’étape du Tour de France en 2022 a été victime de trois abandons et il a enregistré une 50e position au Québec au cours des deux dernières années.

«Je reste concentré après le Tour de France pour tenter de garder une bonne forme et de réussir une bonne course à domicile, a-t-il laissé entendre. Ces dernières années, je n’étais pas très bon. J’espère donc pouvoir être meilleur.»

Ces événements rapprochent d’une année les amateurs de cyclisme canadiens des Championnats du monde de cyclisme sur route de l’UCI à Montréal, en 2026. C’est un objectif pour Houle, âgé de 33 ans, après avoir signé une prolongation de contrat jusqu’à cette date.

Quant à Woods, il a mentionné qu’il prendrait probablement sa retraite lorsque son contrat expirera à la fin de 2025. Mais s’il peut continuer à défier son âge et à gagner des étapes, une année supplémentaire n’est pas exclue.

«Si je roule aussi bien qu’en ce moment, je pourrais envisager de participer à la compétition en 2026. Ce serait tellement spécial de rouler à Montréal», a-t-il conclu.

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