PARIS — Le financement des dirigeants suspendus de Soccer Canada pour la durée de la sanction que leur impose la FIFA est interrompu, a annoncé le bureau de la ministre canadienne des Sports Carla Qualtrough dimanche matin.
L’instance dirigeante du sport avait annoncé la veille que Soccer Canada se verrait infliger une amende de 313 000 dollars canadiens et que trois entraîneurs, dont l’entraîneuse Bev Priestman, seraient bannis pendant un an chacun.
«Le fait d’utiliser un drone pour surveiller une autre équipe en pleine séance d’entraînement à huis clos est de la tricherie. C’est totalement injuste pour les athlètes canadiennes et celles des équipes adverses. Cette action porte atteinte à l’intégrité du sport», pouvait-on lire dans le communiqué de la ministre Qualtrough.
«Nous constatons des comportements préoccupants au sein de Canada Soccer. Nous devons faire toute la lumière sur cette affaire, et nous le ferons. Le gouvernement du Canada suivra de près l’enquête en cours à Canada Soccer et ses résultats. La Commission sur l’avenir du sport au Canada poursuit ses travaux et elle nous fera des recommandations sur les améliorations à apporter au système sportif canadien», a-t-on ajouté.
Le Comité olympique canadien a annoncé samedi qu’il «explorait ses droits liés à un appel» à la suite de la décision de la FIFA de retirer six points de classement à l’équipe canadienne de soccer féminin, en lien avec le scandale d’espionnage aux Jeux olympiques de Paris.
Deux entraîneurs adjoints ont été surpris en train d’utiliser des drones pour espionner les entraînements de la Nouvelle-Zélande avant que les deux équipes ne jouent leur premier match jeudi dernier, qui s’est terminé par une victoire 2-1 du Canada.
Soccer Canada a été tenu responsable de ne pas avoir veillé à ce que son personnel respecte les règles du tournoi.
Priestman, qui a mené le Canada à la médaille d’or olympique à Tokyo en 2021, avait déjà été suspendue par la fédération nationale et retirée du tournoi olympique.