Le Grand Prix du Canada est de retour au début de juin; il y aura 24 courses en 2024

Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse Canadienne
Le Grand Prix du Canada est de retour au début de juin; il y aura 24 courses en 2024

MONTRÉAL — La Formule 1 a posé un premier geste significatif dans l’espoir de devenir plus «verte», mercredi, en procédant à une timide régionalisation des 24 Grands Prix qui composeront son calendrier de la saison 2024. Le Grand Prix du Canada se déroulera donc du 7 au 9 juin 2024, soit une semaine plus tôt que cette année.

Cette décision s’inscrit dans la volonté de la série reine du sport automobile de réduire son empreinte écologique en atteignant la carboneutralité d’ici 2030. Pour y parvenir, la F1 a donc misé sur la régionalisation du calendrier, afin de réduire les distances parcourues pendant le championnat. 

«Nous voulons rendre le spectacle mondial de la Formule 1 plus respectueux de l’environnement et plus agréable pour le personnel qui consacre une grande partie de son temps à notre sport. Stefano Domenicali et son équipe ont fait un excellent travail pour à la fois insérer de nouveaux sites passionnants sur les marchés émergents pour la Formule 1 et rester fidèles au long et remarquable héritage de ce sport», a déclaré Mohammed Ben Sulayem, le président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). 

Le plan environnemental de la F1 et de la FIA ne devrait toutefois pas affecter la plage horaire du Grand Prix du Canada pour les années à venir, a assuré le promoteur de l’événement, François Dumontier. 

«On participe assez couramment à des discussions (au sujet du calendrier). Je comprends très, très bien ce que tente de faire la F1 et la FIA, en régionalisant les Grands Prix. Mais je dois admettre que je ne voudrais pas être la personne responsable d’élaborer le calendrier», a-t-il d’abord expliqué en entretien téléphonique avec La Presse Canadienne.

Dumontier a indiqué que le Grand Prix du Canada avait certes fait l’objet de discussions, mais qu’en raison de certaines contraintes évidentes, il était impossible de le déplacer plus tôt, ou plus tard, dans la saison.

«Nous n’avons pas eu à défendre notre place au calendrier, a-t-il dit. Nous avons tous une raison pour laquelle notre course se tient à telle ou telle date; dans notre cas, c’est le climat. Je ne peux présenter ma course en mai, car je ne dispose pas d’assez de temps pour monter mes estrades — ai-je besoin de rappeler à quel point nos hivers ici sont rigoureux? Et de l’autre côté, le promoteur du Grand Prix de Miami, par exemple, ne veut pas présenter sa course en juin, car c’était déjà très, très chaud là-bas en mai. 

«On a fait un pas dans la bonne direction, avec certains jumelages, mais ce sera un travail de longue haleine (avant d’atteindre leur objectif)», a ajouté Dumontier, alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol en direction de Silverstone, où se déroulera le Grand Prix de Grande-Bretagne ce week-end.  

Dumontier a ajouté du même souffle qu’il était «assez confiant que le Grand Prix du Canada restera en juin pour les années à venir». 

Par ailleurs, Dumontier a indiqué qu’il ne faut pas s’attendre à voir le format sprint — présenté pour la deuxième fois cette saison le week-end dernier en Autriche — être adopté à court terme au Grand Prix du Canada. 

«Pour l’instant, le format sera traditionnel pour 2024. Nous avons eu des discussions pour que le format sprint soit présenté à Montréal, à l’origine du projet. Il y en aura six au total cette année, sauf que je crois que ce sera limité à ce nombre-là. Certains pays veulent la formule sprint, d’autres pas, moi je suis assez… j’aime le format plus traditionnel. Je ne dis pas que nous n’aurons pas le format sprint dans le futur, mais nous ne l’aurons pas pour 2024», a-t-il conclu. 

Des Grands Prix les samedis

Le Grand Prix du Canada, une escale nord-américaine, sera donc inséré entre deux épreuves présentées en sol européen en 2024. 

Le Grand Prix du Canada sera la neuvième manche de la saison, et aura lieu une semaine après le Grand Prix Monaco. Le Grand Prix d’Espagne succédera à l’épreuve montréalaise, du 21 au 23 juin. 

Le Grand Prix du Canada n’est toutefois pas la seule anomalie relevée au calendrier de 2024. 

Tout d’abord, la saison se mettra en branle avec deux courses présentées le samedi — à cause du ramadan, a-t-on précisé. Le Grand Prix du Bahreïn donnera le coup d’envoi à la campagne le 2 mars, et sera suivi une semaine plus tard du Grand Prix d’Arabie saoudite. 

Puis, le Grand Prix de Miami, la sixième manche de la saison qui doit avoir lieu 3 au 5 mai, est également inséré entre le Grand Prix de Chine (19-21 avril) et celui d’Émilie-Romagne (17 au 19 mai).  

Le véritable segment américain regroupera plutôt quatre courses, et commencera avec le Grand Prix des États-Unis, à Austin, au Texas, du 18 au 20 octobre. Le Grand Prix du Mexique (25 au 27 octobre), le Grand Prix du Brésil (1er au 3 novembre) et le Grand Prix de Las Vegas (du 21 au 23 novembre – un samedi, pour des motifs commerciaux) compléteront cette séquence. 

La 23e escale de la campagne aura lieu au Qatar, du 29 novembre au 1er décembre, et la saison sera clôturée avec la présentation du Grand Prix d’Abou Dabi, du 6 au 8 décembre. 

Le Grand Prix du Canada s’est déroulé du 16 au 18 juin cette saison. L’épreuve, la huitième de la saison, a été remportée par le pilote Red Bull Max Verstappen. 

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