WHITE SULPHUR SPRINGS, W.Va. — Deshaun Watson a changé, dans son attitude, ses gestes et sa façon de parler.
Cet été, le football, le sport qui lui a permis d’éviter les ennuis en grandissant dans la campagne de Georgie, trône de nouveau au sommet des priorités du quart des Browns de Cleveland, qui estime être devenu un meilleur individu en raison de ses récents ennuis personnels.
«Je suis dans un meilleur état d’esprit aujourd’hui», a-t-il convenu.
Watson a été suspendu pendant 11 matchs la saison dernière pour avoir enfreint la politique comportementale de la NFL, après avoir été accusé par plus d’une vingtaine de jeunes femmes de divers méfaits de nature sexuelle pendant des séances de massothérapie. Après la deuxième séance d’entraînement de l’équipe dimanche, il a assuré être une autre personne aujourd’hui.
«Je ne suis plus le même, a-t-il dit. Je me sens très bien, je suis à l’aise avec mes coéquipiers, dans le vestiaire, avec le personnel d’entraîneurs, l’organisation et la ville de Cleveland.»
Watson a démontré beaucoup d’aplomb en discutant avec les médias, ce qui n’était pas toujours le cas ces dernières saisons. Bien qu’il n’ait exprimé aucun remords, Watson n’a pas tenté de faire dévier la conversation et il a offert des réponses claires aux questions posées.
Les mois passés à l’écart du jeu, l’amende de 5 millions $US et la thérapie obligatoire, à laquelle il continue de se soumettre, l’ont affecté.
«Toute cette situation m’a changé, a-t-il évoqué. C’était une situation où je devais travailler sur moi-même, canaliser mon énergie et être conscient des personnes qui sont dans mon entourage, afin de déterminer lesquelles seraient là pour moi-même dans mes moments les plus sombres.
«Les dernières années ont de toute évidence été les plus sombres de ma vie, mais ce n’est qu’une partie de ma vie, et je dois en tirer des leçons. J’ai appris des choses. Je continue de progresser, de me surpasser, de démontrer ma résilience, ma véritable personnalité, et qui je suis en tant qu’individu.»
Maintenant que ses déboires judiciaires sont derrière lui — il reste tout de même deux poursuites civiles à régler —, Watson doit composer avec la pression associée au fait qu’il a ratifié la saison dernière un contrat qui lui rapportera 230 millions $ garantis avec les Browns.
Watson croit qu’il sera en mesure de bien la gérer.
«La pression, c’est un bien grand mot, a-t-il mentionné. Chaque personne voit ça d’une manière différente. Personnellement, je considère qu’elle est composée de moments et de circonstances, d’opportunités que tu peux craindre, qui te placent en position inconfortable, si tu ne t’es pas préparé adéquatement à y faire face.
«C’est particulièrement vrai pour un quart-arrière, car tu touches au ballon sur chaque jeu. Nous sommes les meneurs, nous décidons où ira le ballon et s’il atteindra la zone des buts. J’ai cette opportunité, je veux savourer ce privilège, profiter de chaque occasion et voir où ça nous mènera.»
