Le Québécois Pascal Vincent devient l’entraîneur-chef du Rocket de Laval

Alexis Bélanger-Champagne, La Presse Canadienne
Le Québécois Pascal Vincent devient l’entraîneur-chef du Rocket de Laval

Quand Pascal Vincent a été congédié de son poste d’entraîneur-chef des Blue Jackets de Columbus le 17 juin dernier, il ne songeait pas à accepter un emploi dans la Ligue américaine de hockey, sauf si c’était chez le Rocket de Laval.

Quatre jours plus tard, le Canadien de Montréal annonçait le départ surprise de l’entraîneur-chef du Rocket, Jean-François Houle, qui retournait à l’Université Clarkson pour diriger le programme de hockey masculin de son alma mater.

Le moment n’aurait pas pu mieux tomber pour Vincent, qui a été nommé entraîneur-chef du Rocket, mardi.

«J’ai grandi à 10 minutes de la Place Bell. J’ai joué mon hockey mineur à Laval. Ça fait longtemps que je suis parti de la maison», a raconté Vincent en visioconférence.

«Je suis très heureux de revenir à la maison. Je suis un Lavallois pur. De faire partie de l’organisation du Canadien de Montréal et d’être l’entraîneur-chef du Rocket, c’est un privilège», a-t-il ajouté.

Vincent a précisé qu’il avait signé un contrat de trois saisons.

Il avait passé les trois dernières saisons chez les Blue Jackets, dont les deux premières en tant qu’entraîneur adjoint.

Vincent avait précédemment passé 10 saisons dans l’organisation des Jets de Winnipeg: cinq comme entraîneur adjoint chez les Jets et cinq comme entraîneur-chef de leur club-école, le Moose du Manitoba. Il a aussi été entraîneur-chef dans la LHJMQ durant 11 saisons: huit avec les Screaming Eagles du Cap-Breton et trois avec le Junior de Montréal.

Il était toujours à Columbus, mardi, alors qu’il doit vendre sa maison avant de rentrer au Québec avec sa conjointe et leur fille.

«La première chose que mes frères m’ont dite, c’est qu’on va pouvoir passer le temps des Fêtes ensemble. Je suis très content», a admis Vincent.

Bien qu’il soit très heureux de revenir au Québec pour travailler chez le Rocket, Vincent a reconnu malgré tout qu’il gardera toujours un oeil sur les occasions de retourner travailler dans la LNH.

«C’est comme pour les joueurs. La LNH est la meilleure ligue au monde. C’est un privilège de travailler dans la LNH, que ce soit comme entraîneur associé, adjoint ou en chef. Travailler dans la LNH, c’est toujours le but ultime. C’est également mon but, a-t-il dit. Mais pour l’instant, je me concentre sur le Rocket pour les trois prochaines saisons.»

Une année difficile

Vincent n’a pas voulu trop s’étendre sur la fin de son passage chez les Blue Jackets. Il a reconnu que la saison avait été difficile, alors que l’équipe a compilé une fiche de 27-43-12. Il faut dire qu’il avait hérité des commandes de l’équipe quatre jours avant le début du camp, à la suite du congédiement surprise de Mike Babcock.

Sa gestion de certains joyaux de l’organisation a été critiquée durant la saison. Il a aussi appliqué la ligne dure avec deux des vedettes de l’équipe en Patrik Laine et Johnny Gaudreau.

Le Lavallois âgé de 52 ans s’est défendu en disant que l’accent est mis sur le quotidien et la victoire dans la LNH, tandis que la Ligue américaine est une ligue de développement.

«L’objectif est de voir le Canadien gagner la coupe Stanley, a-t-il dit. Si nous gagnons la coupe Calder, c’est un bonus. Nous voulons créer un environnement gagnant à Laval, mais le but ultime demeure la coupe Stanley. Nous devons développer des joueurs qui aideront le Canadien.

«La dernière année a été difficile, mais j’ai appris beaucoup de choses, a ajouté Vincent. J’amène aussi cette expérience avec moi à Laval et je pourrai la partager avec mon personnel.»

Un plan clair

Si Vincent était enthousiaste à l’idée de rentrer chez lui, il a aussi noté avoir été charmé par la direction du Canadien.

«Ils ont une vision claire de ce qu’ils veulent faire et comment ils veulent y arriver. Ça m’a vraiment impressionné», a dit Vincent.

Il devra d’ailleurs travailler de près avec l’entraîneur-chef du Canadien, Martin St-Louis, afin de maximiser la préparation des joueurs chez le Rocket. À ce niveau, Vincent a rappelé l’étroite collaboration entre le personnel d’entraîneurs des Jets et du Moose durant son temps dans cette organisation.

Bien que le Canadien s’entraîne sur la rive sud du Saint-Laurent et que le Rocket est installé au nord de la rivière des Prairies, Vincent croit que la proximité entre les deux organisations favorisera également la communication entre les deux groupes d’entraîneurs.

«Tout ne sera pas pareil, mais nous allons nous assurer que les systèmes seront aussi similaires que possible, a-t-il expliqué. Un joueur rappelé par le Canadien aura moins de difficulté à s’adapter.»

Vincent a aussi noté avoir déjà travaillé avec la plupart du reste du personnel d’entraîneurs du Rocket. Il ne semblait pas s’attendre à effectuer de changements d’ici le début de la saison.

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