Leclerc fait plaisir aux partisans de Ferrari en remportant le Grand Prix d’Italie

Daniella Matar, The Associated Press
Leclerc fait plaisir aux partisans de Ferrari en remportant le Grand Prix d’Italie

Charles Leclerc a remporté le Grand Prix de Formule 1 d’Italie, dimanche, offrant une rare victoire à domicile pour Ferrari grâce à une stratégie à un arrêt aux puits.

Ferrari, qui comptait sur neuf mises à jour de ses voitures pour la course, a été l’une des quelques équipes à opter pour un seul arrêt aux puits.

Malgré des pneus en mauvais état en fin de course, Leclerc a réussi à s’accrocher à la position de tête, alors qu’Oscar Piastri et son coéquipier chez McLaren Lando Norris ont manqué de tours pour le dépasser.

«Ça fait mal. Ça fait très mal. J’ai fait beaucoup de bonnes choses aujourd’hui, a affirmé Piastri. Il y avait beaucoup de questions concernant la stratégie avant la course. C’était très risqué de ne faire qu’un seul arrêt. Finalement, c’était la bonne décision.

«Nous avons pris la mauvaise décision aujourd’hui et nous avions tout à perdre en étant à l’avant. Charles pouvait tenter quelque chose de différent sachant qu’il finirait au pire en troisième place. Ça fait mal», a-t-il ajouté.

Les nombreux partisans de Ferrari dans les gradins sont devenus de plus en plus bruyants alors que les tours passaient, réalisant qu’un de leurs favoris avait l’occasion de gagner. Ils ont rugi quand Leclerc a devancé Piastri par 2,664 secondes à l’arrivée.

Norris, qui s’était élancé en tête, a terminé à 6,153 secondes de Leclerc, tandis que le meneur au classement des pilotes Max Verstappen s’est contenté du sixième rang à bord de sa Red Bull et a vu son avance au sommet du classement des pilotes être réduite à 62 points sur Norris avec huit courses à faire à la saison.

Leclerc avait aussi gagné à Monza en 2019, alors que Ferrari a maintenant triomphé seulement deux fois dans ses terres lors des 14 dernières courses sur le prestigieux circuit.

«C’est une sensation extraordinaire. Je ne pensais pas que la sensation de la première victoire ici pouvait être égalée, mais les émotions durant les derniers tours étaient extraordinaires, a dit Leclerc. Les tifosi sont incroyables!»

Il s’agit pour Leclerc d’une deuxième victoire cette saison. La première victoire du Monégasque avait été tout aussi spéciale, alors qu’elle était survenue à Monaco.

«Monaco et Monza sont les deux courses que je veux gagner chaque année et je l’ai fait cette année. C’est très, très spécial», a dit Leclerc.

Leclerc s’élançait de la quatrième position à Monza, alors que McLaren occupait la première ligne.

Même si Norris tente de rattraper Verstappen au sommet du classement des pilotes, McLaren a laissé ses deux pilotes se battre en piste.

Piastri a surpris Norris dès la deuxième chicane et a pris les commandes du Grand Prix. Leclerc a profité de la situation pour s’insérer entre les deux coéquipiers.

Norris a devancé Leclerc lors de la première séquence d’arrêts aux puits et le Britannique a reçu la permission de se battre à nouveau avec Piastri.

Cette bataille ne s’est toutefois jamais formée et Ferrari est sortie gagnante grâce à sa décision audacieuse de ne pas faire un deuxième arrêt aux puits.

Leclerc a résisté à la charge de Piastri même si ses pneus étaient vieux de près de 40 tours.

«Je n’étais pas surpris que tu restes en piste, j’étais surpris que tes pneus survivent», a dit Piastri à Leclerc dans la salle d’attente avant la présentation sur le podium.

Malgré cette déception, McLaren a réduit l’avance de Red Bull à huit points au sommet du championnat des constructeurs.

«En ce moment, les deux championnats ne sont plus réalistes, a dit Verstappen. L’an dernier, nous avions une excellente voiture, qui était la plus dominante de l’histoire. Et nous l’avons essentiellement transformée en monstre. Nous devons changer la situation.»

Carlos Sainz, qui célébrait son 30e anniversaire de naissance, a pris le quatrième rang, devant Lewis Hamilton, de Mercedes.

L’autre pilote Mercedes George Russell a pris le septième rang après un départ catastrophique qui l’a contraint à arrêter tôt aux puits pour changer son aileron avant.

Sergio Perez, de Red Bull, a suivi en huitième place. Alex Albon, de Williams, a pris le neuvième rang, profitant d’une pénalité de 10 secondes à Kevin Magnussen pour devancer le pilote Haas au classement final.

Le pilote québécois Lance Stroll, d’Aston Martin, a terminé en 19e position. Son coéquipier Fernando Alonso s’est classé en 11e position.

À son premier Grand Prix de Formule 1 en carrière, Franco Colapinto a pris le 12e rang à bord de sa Williams.

Magnussen devra rater le Grand Prix d’Azerbaïdjan dans deux semaines en raison des deux points de pénalité reçus pour avoir causé une collision avec Pierre Gasly, d’Alpine.

Le pilote danois a accumulé 12 points de pénalité lors des 12 derniers mois, ce qui lui vaut une suspension d’une course. Magnussen est le premier pilote à être suspendu pour cette raison depuis Romain Grosjean en 2012.

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