MELBOURNE, Australie — Le Canada avait l’air détendu à l’entraînement mercredi matin, à l’aube de son premier match de la phase de groupes contre le Nigéria à la Coupe du monde de soccer féminin, malgré le fait que certaines joueuses semblaient y aller à leur propre rythme.
La milieu de terrain Jessie Fleming a agi essentiellement en tant que spectatrice pendant la portion matinale de l’entraînement à laquelle ont pu assister les membres des médias sur le terrain d’un club de soccer local. Et les attaquantes Deanne Rose et Nichelle Prince, qui sont de retour après avoir chacune soigné une blessure à un tendon d’Achille, se sont entraînées en solitaire sous la supervision d’un thérapeute d’Équipe Canada.
«Certaines joueuses suivent leur propre plan, a admis l’entraîneuse canadienne Bev Priestman, minimisant l’enjeu des blessures. Aujourd’hui, c’était un entraînement léger… Vous auriez vu Deanne et Nichelle effectuer certains exercices spécifiques dans le cadre d’un processus de rééducation. Donc, ouais, je crois que Jessie est rétablie.»
Elle l’espère bien.
Fleming est l’un des rouages les plus importants de l’équipe canadienne. La milieu de terrain âgée de 25 ans qui évolue pour Chelsea, qui dispute sa troisième Coupe du monde et qui compte 19 filets en carrière avec l’équipe nationale, génère bien des choses.
Les représentantes de l’unifolié, septièmes au classement mondial, entameront leur tournoi jeudi soir (22h30, heure de Montréal) contre le Nigéria (no 40) au stade Melbourne Rectangular.
Les blessures ont assombri les perspectives du Canada à l’approche du tournoi. Priestman espérait que cette trame de fond était maintenant terminée.
Prince et Rose ont dû prendre les bouchées doubles pour récupérer à temps pour le tournoi. Elles y sont parvenues, ce qui n’a pas été le cas de la milieu de terrain Desiree Scott (136 titularisations), toujours ennuyée par des problèmes de santé. La défenseuse Jade Rose, une étoile montante, a également dû se retirer du camp préparatoire à la Coupe du monde en raison d’une blessure, tandis que l’attaquante Janine Beckie a été écartée de l’équipe après avoir été opérée à un genou en mars.
Bref, les blessures ont affecté le Canada.
Malgré tout cela, l’ambiance était bon enfant à l’entraînement.
Les trois gardiennes ont été les premières à sauter sur le terrain, effectuant certains étirements au son de «Vogue», de Madonna, et ‘S Club Party’ de S Club 7.
«Nous avons vraiment hâte que ça commence, a admis Kailen Sheridan, la gardienne partante du Canada. Nous sommes ici depuis quelques semaines déjà. Nous sentons tous la fébrilité monter… Nous adorons notre séjour jusqu’ici, mais rien ne remplace un match de la Coupe du monde.»
Priestman souriait en rencontrant les membres des médias.
«Nous sommes ici, et nous avons hâte que ça commence, a-t-elle dit. Nous nous sommes assurées d’avoir des jambes fraîches. J’en ai parlé beaucoup avec mes joueuses, surtout de l’importance d’avoir des jambes fraîches pour les rondes éliminatoires. Et tout ce que nous avons accompli jusqu’ici a été fait en ce sens.
«Vous avez vu le plaisir que les filles ont ensemble, et je crois que cette équipe joue à son plein potentiel lorsqu’elle a du plaisir», a ajouté Priestman.
Le parcours du Canada dans le groupe B se corsera un peu plus à chaque match. Après le Nigéria, les Canadiennes affronteront l’Irlande (no 22) et l’Australie (no 10).
Les deux premières équipes de ce groupe accéderont au tour suivant, et le vainqueur du groupe évitera selon toute vraisemblance un choc avec l’Angleterre (no 4), championne européenne en titre, en huitièmes de finale du tournoi.