MONTRÉAL — Walter Fletcher deviendra joueur autonome en février prochain. Le demi à l’attaque en a fait suffisamment à sa première saison comme partant pour que la direction des Alouettes de Montréal souhaite le ramener dans le giron du club pour 2025.
«Je ne peux pas parler pour [l’entraîneur-chef] Jason [Maas], mais je sais qu’il l’a beaucoup apprécié, tout comme Sean Thomas Erlington, a déclaré le directeur général Danny Maciocia, mardi. Si on regarde les dernières semaines du calendrier, contre les fronts défensifs dominants de Winnipeg et Toronto, on a connu du succès.
«Ce sont deux joueurs qu’on me conseillera fortement de ramener. Ce sont aussi deux gars qui comprennent le système, qui s’amènent au camp et comprennent leur rôle. J’espère que ça va se régler dans les prochaines semaines. On a plusieurs dossiers à régler. On va s’asseoir ensemble dans les prochains jours et voir quels sont les dossiers qu’on va régler en premier.»
Les Alouettes ont décidé de ne pas ramener William Stanback après la dernière saison car l’équipe jugeait que Fletcher était en mesure de prendre le poste de demi no 1. L’Américain de 27 ans a porté le ballon 141 fois pour 764 verges de gains et quatre touchés et une excellente moyenne de 5,4 verges par course. Il a ajouté 71 réceptions pour 682 verges et trois touchés.
«Absolument qu’il m’a convaincu, a assuré Maas lorsque questionné sur Fletcher. Il a fait tout ce qu’on lui demandait pour notre attaque, d’abord et avant tout de bloquer, et je trouve qu’il a fait un travail remarquable sur ce point. Il a été l’un de ceux qui ont capté le plus de passes. J’ai eu une belle conversation avec lui [lundi] et j’aimerais l’avoir de retour avec nous l’an prochain.
«C’est la même chose pour Sean. Avec le nombre limité d’occasions qu’il a eues pour nous, j’ai trouvé qu’il avait effectué du travail remarquable et il est très efficace au sein des unités spéciales.»
Maciocia a avoué qu’il y a moins de dossiers à régler cet hiver que l’an dernier pour garder le plus intacte possible la formation des Oiseaux en vue de 2025. C’est une bonne chose, car sa marge de manoeuvre est aussi plus mince.
«Je n’ai pas vraiment de flexibilité pour les joueurs autonomes. Le noyau est déjà en place. Il faut être un peu plus jeune au sein de nos unités spéciales. On va voir ce qu’on a l’interne, sur le marché et avec le prochain repêchage. Je ne pense pas qu’on pourra aller chercher quatre ou cinq joueurs pour combler ces postes.»
Du personnel convoité?
Les Alouettes pourraient perdre des plumes sur les lignes de côté et au sein de leurs opérations football. Comme chaque saison, il y aura de nombreuses ouvertures au sein de la LCF, notamment au poste de directeur général chez les Elks d’Edmonton. Pour Maciocia, il ne fait pas de doute que lorsqu’une organisation connaît du succès, il est inévitable que ses employés attirent la convoitise.
«Ça ne m’intéresse pas le poste de D.G. à Edmonton, a d’abord blagué Maciocia. Ces gens-là sont en train de terminer les derniers mois de leurs contrats. On aimerait garder tout le monde si c’est possible. Mais on est conscient que quand on connaît du succès, les autres organisations vont regarder chez nous. Certains vont être reçus en entrevue. Une fois que tu as été reçu en entrevue, tout est possible.
«On peut parler de la même chose pour le poste d’entraîneur-chef à Edmonton. C’est certain qu’on a des adjoints, des coordonnateurs, que ce soit en défense ou au sein des unités spéciales qui auront des opportunités pour ces postes.»
Luc Brodeur-Jourdain, Dave Brown, Dave Jackson, Chandler Jones et Corvey Irvin sont ces entraîneurs dont les contrats viennent à échéance à la fin de 2024. Mais même ceux sous contrat pourraient être considérés pour des postes ailleurs dans la LCF, ou encore dans les réseaux universitaires canadien et américain. Maciocia et Maas ne verraient pas d’objection à les voir partir.
«Tant que c’est une promotion, de la façon dont la LCF fonctionne présentement, on ne peut pas empêcher ça, a fait valoir Maas. S’ils ont une promotion, ils ont une promotion. Mais il pourrait y avoir d’autres mouvements de personnel, que ce soit des promotions dans la LCF ou ailleurs. Et si c’est le cas, je serai très heureux pour chacun d’entre eux car ce sont d’excellents entraîneurs et de bonnes personnes.»
Le garde Kristian Matte a quant à lui émis l’hypothèse de se lancer dans le coaching si jamais il mettait fin à sa carrière de joueur. Maciocia voit en lui un très bon candidat.
«On a un plafond salarial pour le personnel, comme pour les joueurs, a d’abord rappelé le D.G. Comment on peut structurer tout ça, c’est une question que je vais poser à Coach Maas. Je pense que Kristian a un avenir dans le football comme entraîneur, peut-être entraîneur de la ligne à l’attaque. Si c’est Montréal, ce sera Montréal. Si c’est une équipe universitaire, ce club aura un excellent coach entre leurs mains et Kristian pourrait se développer et devenir un excellent entraîneur dans la LCF. Il a le potentiel de le faire et de connaître du succès.»