Mark Arendz s’assure une 10e médaille aux Jeux paralympiques

Lori Ewing, La Presse Canadienne
Mark Arendz s’assure une 10e médaille aux Jeux paralympiques

Mark Arendz a placé la barre incroyablement haute en montant sur le podium à chacune de ses six courses aux Jeux paralympiques de Pyeongchang en 2018.

Il s’agissait d’un record canadien pour le nombre de médailles remportées aux Jeux paralympiques d’hiver.

En conséquence, une quatrième place au 20 kilomètres de ski de fond en position debout, lundi, n’a pas plu au skieur de 32 ans de l’Île-du-Prince-Édouard.

Arendz s’est repris de belle façon avec une victoire dans l’épreuve de biathlon de 10 kilomètres en position debout aux Jeux paralympiques de Pékin, mardi, signant l’une des performances les plus dominantes de sa carrière.

«Cela a alimenté, je pense, cette détermination à faire mieux aujourd’hui, a affirmé Arendz. Je place la barre assez haute. (Mais) après de bonnes courses, de mauvaises courses, il me semble qu’il y a toujours une autre course à venir. Je me suis donc habitué avec cette idée de composer à la fois avec les hauts et les bas de différentes courses, puis de pouvoir passer à la suivante et me dire, de quoi ai-je besoin pour cette course? Quel est mon objectif pour cette course?»

Arendz a inscrit un chrono de 31 minutes 45,2 secondes et a été le seul athlète du peloton à être parfait (20 sur 20) au champ de tir.

Le Canadien a été impliqué dans un duel avec l’Ukrainien Grygorii Vovchynskyi, mettant en scène une fin de course palpitante. Vovchynskyi détenait une avance de 14 secondes sur Arendz avant que les deux ne se présentent au dernier champ de tir. Arendz a atteint toutes les cibles, tandis que l’athlète ukrainien en a raté une, ce qui signifie qu’il a dû effectuer un tour de pénalité.

À son dernier passage au champ de tir, Arendz a pu entendre le chef de mission de l’équipe canadienne Josh Dueck frapper sur le tambour de cérémonie, un cadeau à l’équipe de la nation crie Maskwacis.

Arendz a qualifié le tambour de «battement de cœur du Canada».

«C’était assez spécial de se nourrir de cela et d’accélérer jusqu’à la ligne d’arrivée et de remporter la victoire devant les Canadiens qui applaudissent», a-t-il confié.

Sa médaille d’or était sa deuxième médaille à Pékin, après celle de bronze au biathlon 6K, et la 10e médaille de sa carrière.

Il s’agit du seul podium du Canada mardi, ce qui porte le total de médailles de l’équipe à 13. La Chine est en tête avec 27, tandis que l’équipe ukrainienne, qui est arrivée à Pékin après un voyage éprouvant de quatre jours au milieu de l’invasion russe, est deuxième avec 17.

Arendz figure parmi les athlètes les plus occupés aux Jeux, avec encore trois courses au programme.

«Chaque jour, il s’agit simplement de s’assurer après la course, que chaque geste est consacré à se montrer intelligent et efficace avec tous les différents outils que j’ai à ma disposition, que ce soit des séances de physiothérapie, des joggings légers, des choses comme ça pour m’aider à récupérer pour le lendemain matin», a-t-il mentionné.

En congé jusqu’à vendredi, il avait hâte de dormir.

Arendz avait sept ans lorsqu’il a perdu son bras gauche dans une vis à grain — un long tube métallique avec une lame en spirale qui déplace le grain comme un élévateur — sur la ferme familiale. Il a tendu la main pour aider à faire passer le grain et a perdu l’équilibre. L’appareil l’a tiré jusqu’à son épaule.

Le sport a été sa thérapie, affirme Arendz. Des tâches d’apprentissage comme de boutonner sa chemise l’ont préparé au quotidien d’un athlète de classe mondiale.

Vovchynskyi (32:18,0) a remporté la médaille d’argent, mardi, et le Kazakh Alexandr Gerlits a gagné le bronze (33:06,5).

Vovchynskyi avait remporté la première médaille d’or ukrainienne des Jeux au biathlon 6K. Arendz a confié qu’il connaissait bien son rival, dont la famille est toujours en Ukraine.

«J’étais très heureux pour lui quand il a gagné. J’essaie de le soutenir de mon mieux, mais aussi le reste de l’équipe.»

Dans la foulée de sa médaille de bronze, lundi, la Saskatchewanaise Brittany Hudak a terminé sixième du 10 km en position debout.

L’équipe canadienne de parahockey s’est assurée une place pour les demi-finales, jeudi, avec une victoire de 6-0 contre la Corée du Sud.

James Dunn a réussi un tour du chapeau et ajouté une passe, tandis que Tyler McGregor, Billy Bridges et Liam Hickey ont complété.

«Je suis tellement heureux de la performance de Dunn, et nous avons aussi obtenu une contribution importante de beaucoup d’autres joueurs clés», a noté l’entraîneur Ken Babey.

Il a fait l’éloge du gardien sud-coréen, puisque les Canadiens ont supplanté leurs adversaires 42-4 dans la colonne des tirs au but.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires