MONTRÉAL — La popularité des sports nautiques a monté en flèche au courant des dernières années. Malgré une certaine «stabilisation» de cette tendance cette année, la prudence demeure de mise sur les plans d’eau, rappelle Nautisme Québec.
Le nombre de noyades recensées à pareille date en 2022 est semblable à celui de cette année, indique en entrevue Josée Côté, directrice générale de Nautisme Québec.
«Au chapitre de la navigation de plaisance, on voit quand même une tendance à la baisse dans les incidents. C’est sûr qu’il y a un petit peu moins de monde sur les plans d’eau, mais les gens font de plus en plus attention, ou portent leur veste (de flottaison)», affirme Mme Côté.
La pandémie et les restrictions concernant les voyages à l’étranger ont amené de plus en plus de Québécois à se tourner vers les activités de plein air. Les sports nautiques n’ont pas échappé à la tendance.
«L’année passée, on a eu beaucoup plus de personnes que les autres années, et cette année, ça va dans le même sens. Il y a de plus en plus de monde qui vient», déclare Félix Beaudoin, responsable de la location au Club nautique lac Saint-Charles, situé au nord de la ville de Québec.
Certains nouveaux usagers «sont devenus des adeptes» et ont continué à pratiquer des sports nautiques cette année, souligne Mme Côté. Toutefois, la hausse de plaisanciers «s’est quand même stabilisée», précise-t-elle.
Alors que la Fête du nautisme prend place samedi et dimanche, la directrice générale de Nautisme Québec rappelle l’importance d’être prudents sur les plans d’eau.
«Le danger provient souvent de l’insouciance, du manque de formation, et du manque de connaissance », évoque Mme Côté.
Si une personne souhaite s’initier aux activités nautiques, il est important d’effectuer une formation. Il est possible d’obtenir une «carte de compétence» à la suite d’un cours disponible sur le web.
Toutefois, selon Nautisme Québec, «il est préférable d’avoir une formation plus longue, qui inclut aussi un volet de pratique sur les plans d’eau. Il y a aussi d’autres écoles que les gens peuvent consulter», précise Mme Côté.
Un nouvel adepte doit aussi être accompagné d’une personne expérimentée qui connaît les cours d’eau lors de ses premières sorties sur l’eau.
«Il faut avoir la bonne embarcation dans le bon plan d’eau, et prendre conscience de son plan d’eau, explique Mme Côté. Donc connaître les courants, connaître les profondeurs, pour éviter des incidents bêtes.»
Le port de la veste de sauvetage est primordial, même si les personnes sur une embarcation savent nager.
«On oublie souvent qu’il y a du courant, puis qu’on peut s’épuiser», ou se faire mal, évoque Josée Côté.
La consommation d’alcool sur l’eau n’est aussi pas recommandée.
«On recommande de ne pas consommer d’alcool quand les gens sont à bord de l’embarcation, surtout pour le conducteur. Un verre d’alcool sur l’eau c’est comme trois quand on est sur la terre. À cause du mouvement de l’eau, la chaleur, le soleil, il y a un effet d’amplification de l’alcool, et les gens ne s’en rendent pas compte», explique Mme Côté.
Nautisme Québec a publié sur son site web le «Nautiguide», qui donne des informations sur les différents plans d’eau, de même que diverses règles de sécurité.
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Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.