Le septuple champion de Wimbledon Novak Djokovic a mis un peu plus de deux heures à se défaire du Danois Holger Rune, classé 15e, en trois manches de 6-3, 6-4, 6-2 pour obtenir une place en quart de finale.
Djokovic, deuxième tête de série et détenteur de 24 titres du Grand Chelem, n’était pas très heureux après sa victoire.
Les partisans de Rune aiment scander son nom en disant «Ruuuuuune!», ce qui peut ressembler à «Boooooo!». Djokovic n’a visiblement pas apprécié la situation et en a parlé lors de son entrevue d’après-match sur le terrain.
«À tous les partisans respectueux qui sont restés ici ce soir, merci beaucoup de tout mon coeur. Je l’apprécie. Et à ceux qui ont décidé de manquer de respect aux joueurs, à moi dans ce cas-ci, «boooooonne nuit», «boooooonne nuit»», a-t-il dit en étirant les «o» pour en faire des huées.
L’animateur a tenté de convaincre Djokovic que les cris de la foule étaient plutôt des encouragements pour Rune.
«Je ne l’accepte pas. Oui, ils encouragent Rune, mais ce sont des excuses pour huer, a martelé Djokovic. Je suis sur le circuit depuis plus de 20 ans. Je connais tous les trucs. Je sais comment ça fonctionne. C’est correct. Je vais me concentrer sur les gens respectueux, qui ont acheté un billet parce qu’ils aiment le tennis et apprécient les efforts déployés par les joueurs.»
Au prochain tour, Djokovic affrontera la neuvième tête de série Alex de Minaur.Ce dernier a atteint pour la première fois les quarts de finale à Wimbledon en disposant du Français Arthur Fils 6-2, 6-4, 4-6, 6-3.
«J’ai joué dans des environnements plus hostiles, croyez-moi! Vous ne pouvez pas m’atteindre», a conclu Djokovic.
Fritz renverse Zverev
Taylor Fritz a renversé la vapeur après avoir perdu les deux premiers sets face à Alexander Zverez pour finalement l’emporter 4-6, 6-7 (4), 6-4, 7-6 (3), 6-3 et atteindre les quarts de finale de Wimbledon.
Le Californien de 26 ans, tête de série no 13, égale ainsi sa meilleure performance en Grand Chelem.
«C’était fantastique d’accomplir cela», a-t-il dit.
Le duel, disputé sous le toit rétractable du court central, était le 35e à nécessiter cinq manches au All England Club cette année, égalant la marque en grands Chelems dans l’ère moderne, soit depuis 1968.
Le retour de Fritz s’est également avéré le 11e match au cours duquel le vainqueur a comblé un retard de deux sets, plus que toute autre édition du tournoi.
Zverev, quatrième tête de série, avait remporté ses neuf sets joués jusqu’ici dans le tournoi, sans accorder un bris en 41 jeux au service. L’Allemand a cédé un premier bris au troisième set. Fritz en a obtenu un autre dans la manche ultime.
Fritz a rejoint son compatriote Tommy Paul en quarts. C’est la première fois que deux Américains atteignent cette phase du tournoi depuis 2000.
En quarts de finale, Fritz fera face à Lorenzo Musetti, qui n’a mis que très peu de temps à apporter les correctifs nécessaires pour s’habituer à sa nouvelle vie et pour contrecarrer le service du géant de six pieds huit pouces Giovanni Mpetshi Perricard.
Musetti a accédé aux quarts de finale d’un premier tournoi du Grand Chelem en carrière après avoir disposé du Français âgé de 21 ans 4-6, 6-3, 6-3 et 6-2.
La 25e tête de série du tournoi s’est laissée choir sur la pelouse après que Mpetshi Perricard eut manqué de précision avec son coup droit, mettant du même coup un terme à un échange de 30 coups et au match des huitièmes de finale. Dos au sol, le torse de l’Italien âgé de 22 ans pulsait, à la recherche de son souffle.
Après une saison en dents de scie, Musetti connaît de bons moments au All England Club, lui qui est devenu père en mars.
«Ça fait quasiment un an, avec tous les défis et toutes les nouvelles expériences découlant de la grossesse de ma conjointe, et du fait de devenir père. Beaucoup de choses se sont produites, et ont changé», a expliqué Musetti en entretien sur le court.
«J’ai mis beaucoup de temps à trouver le bon équilibre», a-t-il renchéri.
Il a cependant mis une manche à trouver le bon équilibre contre le puissant cogneur français, qui a décoché 105 as au total en route vers une participation au quatrième tour à Wimbledon. C’était d’ailleurs sa fête, lundi.
Musetti a converti cinq de ses 15 balles de bris face à Mpetshi Perricard.
«C’est une grosse journée. Je suis très heureux et fier d’avoir obtenu cette victoire contre un adversaire très coriace. J’ai éprouvé des ennuis au départ — son service était imparable, a dit l’Italien. Vous n’imaginez pas à quel point c’est difficile de le parer. J’en tremble encore.»
