MIAMI — Naomi Osaka a été applaudie lors de son arrivée sur le court, et les applaudissements ont été encore plus nourris après qu’elle eut terminé sa journée de travail.
C’est toujours plus agréable de jouer chez soi.
Osaka a démontré un niveau de jeu qui rappelait celui qui lui avait permis de se hisser au premier rang mondial il n’y a pas si longtemps, en route vers une victoire de 6-3, 6-4 contre l’Australienne Astra Sharma mercredi, lors de la première journée complète de l’Omnium de tennis de Miami.
Dans d’autres matchs du volet féminin du tournoi, la Canadienne Rebecca Marino a subi l’élimination dès le premier tour. Après avoir concédé la première manche, la Tchèque Katerina Siniakova est venue de l’arrière et l’a emporté 3-6, 6-2, 6-1.
Par ailleurs, la Roumaine Irina-Camelia Begu a réalisé un tour de force identique alors qu’elle a défait l’Américaine Hailey Baptiste 6-7 (6), 6-1, 6-1. Jeudi soir au deuxième tour, Begu aura rendez-vous avec la Bélarusse Aryna Sabalenka, première tête de série.
En début de journée jeudi, la Lavalloise Leylah Fernandez, 18e tête de série, jouera son premier match du tournoi, contre la Tchèque Karolina Muchova.
Comme à la maison
Osaka est née au Japon, et elle habite maintenant la Californie, mais elle a passé la majeure partie de son enfance dans le sud de la Floride, à quelques kilomètres seulement de l’endroit où se déroule l’Omnium de Miami.
«Je considère ça un peu comme un tournoi à la maison», a affirmé Osaka, avant que ses paroles ne soient enterrées par d’autres cris et applaudissements de la foule.
Il s’agissait du premier match d’Osaka depuis le 12 mars à Indian Wells, où elle avait été perturbée par un commentaire déplacé de la part d’un spectateur.
Si des pensées similaires ont été exprimées par les fans qui regardaient, mercredi, dans un stade en grande partie vide, construit sur le terrain où les Dolphins de Miami de la NFL jouent au football, elles ont été ignorées ou sont passées inaperçues.
«Honnêtement, pour moi, je voulais ne rien laisser me déranger aujourd’hui, peu importe ce qui allait arriver, a déclaré Osaka. Le dernier match que j’ai joué ne me procure pas mes meilleurs souvenirs.»
C’est à ce moment que quelqu’un a décidé de crier des estrades: «Nous t’aimons».
Osaka a assurément apprécié ce sentiment.
Elle a révélé mercredi qu’elle avait commencé à voir une thérapeute après Indian Wells — «cela n’a pris qu’un an après les Internationaux de France», a-t-elle plaisanté, en faisant référence au fait qu’elle avait manqué le tournoi du Grand Chelem sur terre battue pour se concentrer sur sa santé mentale l’année dernière — et qu’elle s’attendait à être chahutée.
«Je suis heureuse d’avoir des gens dans mon entourage qui m’ont dit d’aller dans cette direction, a déclaré Osaka. Essentiellement, je me souvenais de tout ce qu’elle m’a suggéré: de prendre de grandes respirations et de me réinitialiser quand j’en ai besoin.»
Au deuxième tour, Osaka affrontera l’Allemande Angelique Kerber, une ex-no 1 mondiale comme elle. Comme les 32 têtes de série de ce tournoi qui compte 96 joueuses, Kerber a obtenu un laissez-passer au premier tour. Elle présente un dossier de 4-1 en carrière contre Osaka.
Osaka a porté sa fiche à 7-2 jusqu’ici en 2022, un dossier qui n’inclut pas une défaite par forfait au début du mois de janvier lors d’un tournoi préparatoire en vue des Internationaux d’Australie à cause d’une blessure abdominale.
Elle est présentement classée 77e au monde, un classement essentiellement dû à son absence de nombreux tournois l’an dernier.
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Avec la contribution de Tim Reynolds de l’Associated Press