Oscar Piastri a indiqué qu’il était heureux avec l’aileron arrière apparemment flexible installé sur sa voiture, mais estime qu’il ne s’agit pas «d’une solution magique» qui fait de McLaren l’écurie à battre, jeudi, avant le Grand Prix de Formule 1 de Singapour.
Des séquences vidéo largement partagées sur les médias sociaux après la victoire de Piastri au GP d’Azerbaïdjan semblent montrer qu’une partie de l’aileron arrière est flexible avec la charge aérodynamique à grande vitesse. Cette flexibilité permettrait de réduire la traînée et d’augmenter la vitesse de pointe.
«C’est légal, a dit Piastri. On a subi plusieurs tests et ça passe. Ce n’est certainement pas la solution magique ni la solution miracle pour expliquer pourquoi nous sommes compétitifs, mais c’est légal. Il passe tous les tests, donc j’en suis plutôt content.»
Piastri a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’une «zone grise» dans la réglementation, qui proscrit généralement les pièces aérodynamiques flexibles, à l’exception du système de réduction de la traînée (DRS) installé sur toutes les voitures.
«Honnêtement, je ne savais pas que [l’aileron] faisait ça il y a trois jours, a dit Piastri. Dans ce sport, vous tentez évidemment de trouver un maximum de performance sans enfreindre les règles. J’ai l’impression que c’est ce qu’on fait, et c’est ce qu’il faut faire pour construire une voiture gagnante.»
Piastri croit que les équipes qui ont le meilleur rythme comme McLaren, qui a devancé Red Bull au premier rang du classement des constructeurs la semaine dernière, attirent inévitablement plus d’attention.
«Il y aura un examen minutieux de la part de personnes curieuses de savoir pourquoi votre voiture est compétitive», a-t-il fait valoir.
Le meneur au classement des pilotes, Max Verstappen, a demandé à la Fédération internationale de l’automobile (FIA), l’instance dirigeante du sport, d’émettre une «clarification» sur la manière dont les règles fonctionnent en pratique et sur la tolérance quant à la flexibilité des ailerons.
«C’est assez clair que ça bouge à grande vitesse, a dit le Néerlandais. C’est peut-être astucieux, peut-être pas, mais en fin de compte, c’est à la FIA de décider si c’est égal ou non, n’est-ce pas?»
Dans une déclaration, la FIA a indiqué qu’elle «surveille de près la flexibilité des pièces de toutes les voitures et se réserve le droit de demander aux équipes d’apporter des modifications à tout moment de la saison.
«Cependant, si une équipe réussit tous les tests et adhère aux réglementations et directives techniques, elle est considérée comme étant en totale conformité et aucune autre mesure ne sera prise.»
La FIA a ajouté qu’elle examinait les données et autres preuves «et envisageait toute mesure d’atténuation pour une mise en œuvre future». Elle a indiqué qu’elle avait le pouvoir d’apporter des «modifications réglementaires» en cours de saison si nécessaire.
Piastri est quatrième au classement des pilotes, à 91 points de Verstappen et à 32 de son coéquipier Lando Norris. Il a réduit l’écart avec sa victoire à Bakou, au terme d’une course que Norris a terminé quatrième, tout juste devant Verstappen.
Piastri s’attend toujours à ce que McLaren favorise Norris dans la lutte pour le titre.
«Si je suis encore en mesure de gagner des courses, alors c’est ce que je veux faire et je pense avoir montré à Bakou que j’étais capable de le faire, a-t-il déclaré. Mais naturellement, s’il y a des moments où je peux aider Lando à remporter le titre, je serai heureux de l’aider également.»