Owen Beck a hâte d’entamer une nouvelle étape dans sa carrière de hockeyeur

Michel Lamarche, La Presse Canadienne
Owen Beck a hâte d’entamer une nouvelle étape dans sa carrière de hockeyeur

LAVAL — Le premier réflexe est de croire que Owen Beck vivra son baptême de feu au hockey professionnel le 11 octobre à Providence. Or, ça ne sera pas le cas. Pendant neuf minutes 48 secondes, il a revêtu — rien de moins — l’uniforme du Canadien de Montréal, le 28 janvier 2023 à Ottawa. Aussi enivrant a pu être ce moment, il y a fort à parier que les prochaines semaines et les prochains mois lui apporteront des enseignements encore plus précieux dans son développement, dans l’uniforme du Rocket de Laval.

«C’est excitant. C’est l’entrée au niveau suivant, c’est l’étape qui succède au hockey junior», a déclaré Beck, dans le vestiaire du Rocket après la séance d’entraînement de mardi à la Place Bell.

«Les joueurs (adverses) seront plus forts et plus rapides, le rythme sera pas mal plus élevé, tout va arriver plus vite. Apprendre à jouer à un rythme plus élevé est un excellent tremplin pour continuer à s’entraîner et à travailler en vue de la LNH», a-t-il ajouté.

Comme tout jeune joueur qui se prépare à attaquer un nouveau jalon, Beck espère connaître un solide départ dans son nouvel environnement. Cela dit, il n’oublie pas qu’une saison de hockey, c’est d’abord et avant tout un marathon où un effort constant finit toujours par être remarqué et récompensé.

«C’est très important de bien amorcer la saison, mais dans les faits, c’est tout aussi important d’être régulier. Vous ne savez jamais à quel moment vous allez profiter d’une ouverture. Vous voulez toujours être celui qui cogne à la porte, qui est prêt à faire le saut, qui veut être celui que l’on rappelle et qui pourra, on le souhaite, conserver son poste. L’important, c’est que votre niveau de jeu soit à la bonne place tout au long de la saison.»

Beck se présente à Laval avec une belle feuille de route, après une dernière saison productive dans la Ligue de l’Ontario, d’abord avec les Petes de Peterborough, puis avec le Spirit de Saginaw.

«Il est rapide, vraiment intelligent et talentueux», a loué Florian Xhekaj, qui portait les couleurs des Bulldogs de Brantford, dans la Ligue de l’Ontario la saison dernière.

«Il peut préparer des jeux partout dans le territoire (adverse), il travaille de manière acharnée, il a un bon tir. Je pense qu’il sera une bonne addition pour notre équipe.»

Filip Mesar, un autre produit de la Ligue de l’Ontario, a également eu de bons mots pour Beck, le qualifiant même de très bon gars hors de la patinoire.

«Je dirais qu’il est un excellent joueur de centre, qui peut bien bien se débrouiller dans les deux facettes du jeu. Il est également capable de créer des jeux et il possède un puissant tir.»

En saison régulière, Beck a amassé 34 buts et 81 points en 57 rencontres. Il a enchaîné avec 13 points en 15 parties éliminatoires. Il a complété son stage junior avec quatre buts et cinq points en cinq matchs lors du tournoi de la Coupe Memorial. Deux de ses quatre buts ont été obtenus en première période de la finale contre les Knights de London, que le Spirit a gagnée 4-3.

Cette belle fin de carrière junior n’est pas nécessairement un gage de succès immédiat au niveau suivant. Et c’est un raisonnement qui pourrait s’appliquer aussi à Xhekaj et à Mesar, qui n’ont joué que trois matchs en carrière dans la Ligue américaine.

L’entraîneur-chef Pascal Vincent est revenu sur ses années passées dans l’organisation des Jets de Winnipeg pour rappeler que chaque cas est unique lorsqu’il est question de s’adapter à un circuit supérieur.

«Les joueurs sont différents. Il y a des joueurs qui s’acclimatent rapidement et il y en a d’autres…», a-t-il mentionné avant d’énumérer des joueurs en particulier.

«Je pense à Jansen Harkins, je pense à Josh Morrissey. Jansen Harkins est arrivé à Winnipeg. Première année difficile, on avait de la misère à le faire jouer. Deuxième année, la même chose. Troisième année, il y a eu un déclic. Il a même joué dans la East Coast League, la troisième année, et il a fini dans la Ligue nationale. Il était à Pittsburgh l’an passé.

«Josh Morrissey, ça lui a pris trois ans dans la Ligue américaine, et là on pourrait dire qu’il est un top-10 dans la Ligue nationale. Puis, il y en a d’autres, comme Nik Ehlers, qui sont passés du junior à la Ligue nationale. Mark Scheifele, du junior à la Ligue nationale. On va voir comment ils vont s’adapter et nous, on va s’ajuster face à ça. Notre but, c’est de les aider à devenir les meilleurs joueurs possible.»

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