LOS ANGELES — L’héritage de Jackie Robinson s’est manifesté au repêchage du baseball majeur, avec quatre joueurs noirs parmi les cinq premiers sélectionnés.
Six des 18 premiers joueurs choisis sont Noirs, ainsi que neuf au total au premier tour. Tous ont bénéficié de programmes de développement des grandes ligues, visant à augmenter la diversité.
Voilà donc des signes de progrès, dans un sport avec un pourcentage de joueurs noirs plus faible que n’importe quand depuis le début des années 1990.
«C’est bien de voir des athlètes (noirs) persévérer passé l’âge de 12 ou 13 ans, a dit l’ancien arrêt-court étoile Jimmy Rollins. Nous avons besoin d’un plus grand nombre de ces joueurs.»
Bob Kendrick, président du Musée des Ligues des Noirs, s’est joint aux anciens joueurs étoiles Rollins, Andre Dawson, Tim Raines et Edwin Jackson, ainsi qu’au descripteur Dave Sims, des Mariners, pour discuter de la vie et de l’impact de Robinson, dans le cadre du match des étoiles.
La discussion a eu lieu au Centre des congrès de Los Angeles.
Selon l’Institut pour la diversité et l’éthique dans le sport, au moment des matches inauguraux de 2022, seulement 7,2 % des joueurs étaient noirs.
Il y a une statue de Robinson aux abords du Dodger Stadium, théâtre du match des étoiles mardi, le jour où sa veuve Rachel aura 100 ans.
Mercredi, le MLB Network diffusera «The Jackie Legacy» où l’ancien joueur étoile Bo Jackson, l’ancien président Bill Clinton, le cinéaste Spike Lee et l’ancien commissaire Bud Selig abordent l’impact de Robinson sur le baseball, les droits civils et la société.
Robinson est devenu le premier Noir à jouer dans le baseball majeur il y a 75 ans, s’installant au premier but avec les Dodgers de Brooklyn – après un passage avec les Royaux de Montréal, en Ligue internationale.
Il a mis fin à la ségrégation raciale qui avait maintenu les joueurs noirs dans les ligues noires, remontant aux années 1880.
Au cours de ses 10 ans de carrière, Robinson a été la cible de jeu rude des équipes adverses, d’obscénités racistes, de courriers haineux et de menaces de mort. Il a fait taire les critiques avec la qualité de son jeu et sa foi en la non-violence.
«Venant d’un environnement différent, j’étais en colère contre Jackie, du genre, ‘pourquoi il ne ripostait pas’? J’aurais fait quelque chose, a déclaré Rollins, qui a grandi dans un quartier noir d’Oakland. Mais en vieillissant, j’ai compris qu’il portait 21 millions de personnes sur son dos et qu’il ne pouvait pas échouer.
«Ses dénigreurs attendaient une chose, qu’il échoue, mais ce n’est pas arrivé. C’est grâce à ça que je suis reconnaissant que nous soyons ici.»
Dawson se souvient d’avoir reçu du courrier haineux avec les Cubs de Chicago, de 1987 à 1992.
«Certaines des choses dites, vous ne pouviez faire autrement que de secouer la tête», a dit l’ancien voltigeur des Expos, des Cubs, des Red Sox et des Marlins.
