Barbora Krejcikova avait mal au dos et n’avait remporté qu’une poignée de victoires cette saison avant Wimbledon.
Elle est donc assez surprise d’avoir atteint la finale au All England Club, alors qu’elle affrontera l’Italienne Jasmine Paoli, septième au monde, samedi. Son adversaire est également étonnée d’être si près du titre.
Aucune des deux n’a pris part à une finale en simple à Wimbledon auparavant – Paolini montrait un dossier de 0-3 sur le gazon londonien avant cette année – et leur duel fait en sorte qu’il y aura une nouvelle championne. Il y a eu sept championnes différentes au cours des sept dernières éditions depuis que Serena Williams a triomphé en 2016.
«J’ai traversé de nombreuses périodes difficiles. Je n’ai jamais vraiment imaginé que… je pourrais atteindre une finale à Wimbledon, que je pourrais être une joueuse différente», a déclaré Krejcikova, qui a remporté son seul titre majeur lors des Internationaux de France en 2021.
Les deux femmes ont perdu la première manche de leurs demi-finales respectives avant d’atteindre la finale.
Krejcikova, 32e, a éliminé la championne de 2022 Elena Rybakina 3-6, 6-3 et 6-4, tandis que Paolini a vaincu Donna Vekic 2-6, 6-4 et 7-6 (10-8).
Pour les deux gagnantes, la dynamique a changé lorsqu’elles ont commencé à jouer de manière plus agressive, ce qu’elles devront probablement refaire samedi.
Âgée de 28 ans, Krejcikova a perdu ses trois premiers jeux au service, mais elle a par ailleurs brisé Rybakina deux fois en première manche pour préparer sa remontée.
Krejcikova aime monter au filet – elle a remporté sept titres du Grand Chelem en double, dont deux à Wimbledon –, et après une seule approche en première manche, elle a remporté 11 points en 14 montées dans son match.
«Je sentais que je devais peut-être lui mettre un peu plus de pression. Je cherchais d’abord quelques options. L’une des options qui s’offraient à moi était de servir et d’y aller pour la volée», a-t-elle dit.
Avant la demi-finale, Krejcikova l’a reconnu: «Je ne m’attendais pas vraiment à me rendre aussi loin.»
Elle a atteint les quarts de finale des Internationaux d’Australie en janvier, mais a ensuite été ralentie par une blessure au dos et ce qu’elle a décrit comme une série de maladies. Après ce tournoi majeur, elle n’a joué que neuf matches – en remportant trois – jusqu’au début du tournoi de Wimbledon.
Deux des victoires ont eu lieu lors d’un tournoi préparatoire sur gazon à Birmingham.
Paolini, 28 ans, est la première femme représentant l’Italie à atteindre la finale de Wimbledon dans l’ère Open, qui a débuté en 1968.
Elle est également la première femme à participer aux finales de Roland-Garros et de Wimbledon la même année depuis Williams, en 2016.
«Les finales, Paris et ici, ce sont des choses auxquelles je ne m’attendais pas. C’est tout à fait spécial», a déclaré Paolini, qui a perdu contre Iga Swiatek en finale de Roland-Garros.
