Vingegaard et Pogacar relancent leur rivalité au Tour de France

Samuel Pétrequin, The Associated Press
Vingegaard et Pogacar relancent leur rivalité au Tour de France

Lorsque Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar se sont affrontés dans la chaleur accablante de juillet dernier, la principale question était de savoir si Pogacar allait être suffisamment en forme pour donner du fil à retordre à son rival.

Cette année, tandis que les deux cyclistes se préparent à écrire un nouveau chapitre de leur légendaire rivalité au Tour de France, le scénario est inversé.

Pogacar, le double champion de la Grande Boucle qui a terminé derrière Vingegaard au cours des deux dernières années, est au sommet de sa forme à l’aube du départ, qui aura lieu à Florence, en Italie, samedi. C’est plutôt la condition physique du Danois qui préoccupe son équipe, après l’importante chute dont il a été victime et qui a semé le chaos dans ses préparatifs.

«Bien sûr, nous ignorons jusqu’où il pourra aller, a dit Merijn Zeeman, le directeur sportif de l’équipe de Vingegaard. Nous sommes prudents, parce qu’il n’a pas été en mesure de prendre part à des compétitions et que sa préparation a été pratiquement inexistante.»

Vingegaard a été hospitalisé pendant près de deux semaines en Espagne en avril, à la suite d’une chute à haute vitesse qui s’est produite à la classique cycliste À travers le Pays basque. Il a subi des fractures à la clavicule et aux côtes, en plus de souffrir de l’affaissement d’un poumon.

Il n’a pas pris part à une course officielle depuis cette chute, mais sera mis à l’épreuve dès le départ ce week-end. La première étape du Tour de France mènera les cyclistes vers une série de collines et de côtes abruptes qui pourraient mettre la table pour des batailles précoces entre les prétendants au titre.

Quant à Pogacar, il ne se pose pas trop de questions alors qu’il tente de compléter un rare doublé, après avoir gagné le Tour d’Italie plus tôt ce printemps.

«Je participe au Tour de France pour la cinquième fois déjà, et j’ai très hâte que la course soit lancée, a dit Pogacar, dont les préparatifs à la Grande Boucle l’an dernier ont été affectés par une chute qui a entraîné une fracture à un poignet. Nous avons travaillé très fort collectivement cette année et nous espérons que nous pourrons offrir à tout le monde une course très excitante.»

Et comme si le talent de Pogacar n’était pas suffisant, il sera soutenu chez UAE Emirates par Juan Ayuso, Pavel Sivakov, Marc Soler, Nils Politt, Adam Yates, Joao Almeida et Tim Wellens.

«Nous avons passé beaucoup de temps ensemble à l’entraînement en altitude, d’innombrables heures en selle, a souligné Pogacar. Nous abordons cette course dans un très bon état d’esprit. Nous avons hâte que le coup d’envoi soit donné, et de lutter pour la victoire.»

Derrière Pogacar et Vingegaard, d’autres prétendants au titre seront à surveiller, dont Primoz Roglic et le Belge Remco Evenepoel, sans oublier le meneur de l’équipe Ineos Grenadiers, Carlos Rodriguez.

Les Québécois Guillaume Boivin, de Montréal, et Hugo Houle, de Sainte-Perpétue, de même que l’Ontarien Derek Gee, d’Ottawa, prendront le départ de l’épreuve avec l’équipe Israel-Premier Tech.

Boivin en sera à sa quatrième participation au Tour de France, alors que Houle en sera à sa sixième — il a notamment remporté sa première victoire d’étape à la Grande Boucle lors de la 16e étape, en 2022. Pour sa part, Gee, qui représentera le Canada en cyclisme sur route aux Jeux olympiques de Paris, en sera à sa première participation.

Une finale inédite

Pour la première fois depuis 1905, la dernière étape de la Grande Boucle se tiendra en périphérie de Paris en raison des enjeux logistiques provoqués par la tenue des Jeux olympiques de Paris. Les cyclistes ne défileront donc pas sur les Champs-Élysées, mais plutôt à Nice, le 21 juillet, à cinq jours seulement de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.

La première étape en Italie comprend plus de 3600 mètres d’ascension. Les cyclistes seront confrontés aux premiers massifs en altitude dès la quatrième journée de la compétition, qui sera notamment ponctuée de deux contre-la-montre individuels. Les participants seront confrontés aux Alpes dès la quatrième étape, alors qu’ils se mesureront aux 2642 mètres du col du Galibier.

La lutte devrait être serrée jusqu’à la toute fin puisque la dernière étape, qui est habituellement un défilé sur Paris jusqu’au sprint final, sera plutôt un contre-la-montre individuel de 34 km entre Monaco et Nice.

– Avec La Presse Canadienne

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